L’inventaire intelligent pour réduire les écarts de stock
En technicentre de maintenance, des écarts existent entre le stock sur le terrain et celui renseigné dans l'outil de gestion. Ces écarts peuvent coûter cher. Pour les réduire, le technicentre Sud-Est Européen expérimente l'inventaire automatisé.
Publié le 26 juin 2023 par Com itnovem
« A la recherche d’une solution de suivi de stock de pièces de maintenance, SNCF Voyageurs et ITNOVEM expérimentaient un certain nombre de solutions comme les étiquettes électroniques ou la vidéo intelligente, mais ces solutions n’étaient finalement pas adaptées car imprécises. Après une visite sur un salon, nous sommes tombés sur les balances connectées de la startup IneoSense », raconte Jason Poulain, directeur de mission à la Factory IoT d’ITNOVEM.
Le projet prend alors forme et grâce à l’accompagnement d’ITNOVEM, il est déployé en janvier 2023 au technicentre Sud-Est Européen. Ce dispositif permet alors d’automatiser l’inventaire des différentes références de pièces de maintenance des trains et de visserie, en réduisant considérablement les écarts entre le stock physique et le stock informatique.
Comment ça fonctionne ?
Leur mode de fonctionnement est assez simple. Dans un premier temps, les balances de la startup IneoSense sont dimensionnées en fonction des contenants et sont fixées aux boîtes qui contiennent les pièces par collage. Chaque pièce référencée possède sa propre boite et a été pesée puis renseignée sur la plateforme e.IOT d’ITNOVEM. Les balances connectées y font, ensuite, remonter toutes les heures le poids mesuré, permettant ainsi de calculer le nombre de pièces contenues dans les bacs.
Sur la plateforme e.IOT, les agents retrouvent toutes les informations nécessaires à leur gestion de stock :
- Stock actuel physique (remonté par les balances)
- Stock informatique
- Ecart de stock : mise en avant des écarts entre les deux informations de stock, pour permettre aux agents de corriger le stock informatique et éviter les pénuries non détectées
- Mise en avant des pièces à commander, en fonction de seuils enregistrés dans la plateforme e.IOT
« Cette phase de test a été lancée sur des pièces variées, d’une dizaine de grammes à plusieurs kilos, pour tester la fiabilité de la solution. Les balances connectées permettent aujourd’hui de ne plus faire d’inventaire manuel sur 40 références de pièces, un gain de temps pour les agents », ajoute Jason.
Éviter des blocages de production
Un gain de temps et d’argent, car la solution permet d’éviter le blocage de production lorsque des pièces notées « en stock » informatiquement ne le sont pas physiquement. Aujourd’hui, les coûts annuels liés aux pénuries non détectées dans ce technicentre de maintenance sont estimés à 600 000 euros. « Lorsque qu’une pièce réparable d’un train est notée « en stock » alors qu’elle ne l’est finalement pas, les pièces doivent être commandées en urgence, les agents en charge des intervention sont bloqués et tout le planning du site est bouleversé, ce qui coûte évidemment cher. Les balances connectées doivent permettre d’éviter ce genre de situation», précise le directeur de mission.
Si ce test est concluant, le technicentre envisage de passer de 40 à 5 000 pièces suivies en temps réel, à l’aide des balances connectées.
A terme, d’autres fonctionnalités pourraient voir le jour, comme par exemple le passage de commandes automatique en fonction des niveaux de stock, ou encore l’ajout d’un management visuel des emplacements de pièces.